Le conditionnel comprend deux temps : le présent et le passé.

Le conditionnel présent

Le conditionnel présent est formé à partir de l’infinitif du verbe auquel on ajoute les terminaisons du futur simple. Pour les verbes du premier et deuxième groupe, on conserve l’infinitif, tandis que pour les verbes du troisième groupe, on utilise la base du futur simple.

Voici les terminaisons du conditionnel présent :

• 1re personne du singulier : -ais
• 2e personne du singulier : -ais
• 3e personne du singulier : -ait
• 1re personne du pluriel : -ions
• 2e personne du pluriel : -iez
• 3e personne du pluriel : -aient

Exemple : « manger » (1er groupe) devient « je mangerais » et « venir » (3e groupe) devient « je viendrais ».

Le conditionnel passé

Le conditionnel passé se forme avec l’auxiliaire « avoir » ou « être » conjugué au conditionnel présent, suivi du participe passé du verbe principal.

Exemple : « avoir » (auxiliaire) + « mangé » (participe passé) = « j’aurais mangé » et « être » (auxiliaire) + « venu » (participe passé) = « je serais venu ».

Les usages du conditionnel

Exprimer une hypothèse ou une condition non réalisée

Le conditionnel permet d’exprimer une action ou un état qui dépend d’une condition, souvent introduite par « si ».

Exemple : « Si j’avais le temps, je lirais davantage. »

Formuler un souhait ou une suggestion

On utilise également le conditionnel pour exprimer un désir ou une suggestion, généralement accompagné d’une nuance de regret ou d’espoir.

Exemple : « J’aimerais partir en vacances » ou « Vous devriez essayer ce restaurant. »

Marquer la politesse

Le conditionnel sert aussi à formuler une demande ou une question de manière polie.

Exemple : « Pourriez-vous me renseigner sur les horaires d’ouverture ? »

Indiquer une action future dans le passé

Le conditionnel passé permet de rapporter une action future par rapport à un moment du passé.

Exemple : « Il avait annoncé qu’il viendrait nous rendre visite. »

Les irrégularités et les verbes défectifs

Certains verbes présentent des irrégularités au conditionnel :

• « être » devient « je serais » (et non « je serait »)
• « avoir » devient « j’aurais » (et non « j’aurait »)
• « aller » devient « j’irais » (et non « j’allerai »)

De plus, quelques verbes dits « défectifs » n’ont pas de conditionnel : « falloir », « pleuvoir », « neiger ».

En conclusion, le conditionnel est un mode grammatical essentiel en français. Il permet d’exprimer des actions ou états hypothétiques, des souhaits, des suggestions, ainsi que de marquer la politesse. Maîtriser ses règles et ses subtilités vous aidera à enrichir votre expression écrite et orale en français.