L’apprentissage d’une nouvelle langue est un défi passionnant qui peut ouvrir de nombreuses portes, tant sur le plan personnel que professionnel. Parmi les nombreuses langues à choisir, le kazakh et le chinois sont deux options intéressantes. Mais laquelle de ces deux langues est la plus facile à apprendre ? Dans cet article, nous allons explorer les différentes facettes de l’apprentissage du kazakh et du chinois pour déterminer laquelle pourrait être la plus accessible pour un apprenant francophone.
Le système d’écriture
Le chinois : L’une des premières choses qui vient à l’esprit lorsqu’on pense à l’apprentissage du chinois est son système d’écriture unique. Le chinois utilise des caractères, appelés hanzi, qui représentent des mots ou des morphemes. Il n’y a pas d’alphabet en chinois, ce qui signifie que chaque caractère doit être appris individuellement. Il y a des milliers de caractères, mais un apprenant de base n’a besoin d’en connaître qu’environ 2 500 pour lire un journal.
Le kazakh : Le kazakh, en revanche, utilise l’alphabet cyrillique, qui est également utilisé pour le russe. Cet alphabet comporte 42 lettres, dont certaines sont spécifiques au kazakh. L’apprentissage de l’alphabet cyrillique est souvent considéré comme plus facile que l’apprentissage des caractères chinois, car il s’agit d’un alphabet phonétique où chaque lettre représente un son.
La grammaire
Le chinois : La grammaire chinoise est relativement simple par rapport à de nombreuses langues européennes. Il n’y a pas de conjugaison des verbes, pas de genres pour les noms et une structure de phrase assez directe (sujet-verbe-objet). Cependant, la grammaire chinoise a ses propres défis, tels que l’utilisation des particules pour indiquer le temps, l’aspect et l’humeur.
Le kazakh : Le kazakh, en revanche, a une grammaire plus complexe. Il appartient à la famille des langues turciques et utilise des déclinaisons pour indiquer les cas grammaticaux. Il y a sept cas en kazakh, ce qui signifie que les noms peuvent changer de forme en fonction de leur rôle dans la phrase. De plus, les verbes en kazakh se conjuguent en fonction du temps, du mode et de la personne.
La prononciation
Le chinois : La prononciation en chinois peut être un défi en raison de l’utilisation des tons. Le mandarin, par exemple, a quatre tons, et le sens d’un mot peut changer complètement en fonction du ton utilisé. Cela nécessite une écoute attentive et une pratique constante pour maîtriser les subtilités des tons.
Le kazakh : La prononciation en kazakh est généralement considérée comme plus facile pour les francophones. Bien que le kazakh ait des sons qui n’existent pas en français, l’absence de tons rend la prononciation plus accessible. De plus, la plupart des sons en kazakh sont assez similaires à ceux du français, ce qui facilite l’apprentissage.
Le vocabulaire
Le chinois : Le vocabulaire chinois est entièrement différent de celui des langues indo-européennes. Cela signifie qu’il n’y a presque pas de mots apparentés ou de racines communes. Chaque mot doit être appris individuellement, ce qui peut rendre l’apprentissage plus lent et plus difficile.
Le kazakh : Le vocabulaire kazakh, bien qu’il soit également différent du français, contient de nombreux emprunts au russe en raison de l’histoire et de la proximité géographique. Pour les apprenants qui connaissent déjà le russe, cela peut faciliter l’acquisition de nouveaux mots en kazakh.
Les ressources d’apprentissage
Le chinois : En raison de la popularité mondiale de la langue chinoise, il existe une abondance de ressources pour apprendre le chinois. Des applications mobiles aux cours en ligne, en passant par les manuels et les tuteurs privés, les options sont nombreuses. De plus, de nombreuses universités offrent des programmes d’études en chinois, ce qui permet d’avoir un apprentissage structuré et encadré.
Le kazakh : Les ressources pour apprendre le kazakh sont moins abondantes. Bien que des manuels et des cours en ligne existent, ils sont moins nombreux et moins variés. Cependant, pour les apprenants motivés, il est toujours possible de trouver des ressources de qualité, notamment par le biais de l’ambassade du Kazakhstan ou des institutions culturelles kazakhes.
La motivation et les objectifs
Le chinois : Apprendre le chinois peut être extrêmement bénéfique sur le plan professionnel. La Chine étant une superpuissance économique, parler chinois peut ouvrir des opportunités dans le commerce international, la diplomatie et bien d’autres domaines. De plus, la culture chinoise est riche et fascinante, ce qui peut être une source de motivation supplémentaire pour les apprenants.
Le kazakh : Apprendre le kazakh peut être particulièrement utile pour ceux qui s’intéressent à l’Asie centrale, à la politique internationale ou aux études culturelles. Bien que le kazakh ne soit pas aussi largement parlé que le chinois, il peut offrir des opportunités uniques dans des régions moins explorées.
La courbe d’apprentissage
Le chinois : La courbe d’apprentissage du chinois est souvent décrite comme raide au début, en raison de la nécessité d’apprendre les caractères et les tons. Cependant, une fois ces aspects maîtrisés, l’apprentissage devient plus fluide. La simplicité de la grammaire et la structure logique des phrases aident à progresser plus rapidement après les premières étapes.
Le kazakh : La courbe d’apprentissage du kazakh peut sembler plus douce au début, avec l’apprentissage de l’alphabet cyrillique et la prononciation. Cependant, la complexité de la grammaire et des déclinaisons peut rendre les étapes intermédiaires et avancées plus difficiles. La motivation et la pratique constante sont essentielles pour maîtriser cette langue.
Les opportunités de pratique
Le chinois : Grâce à la large diaspora chinoise et à la popularité mondiale de la langue, trouver des occasions de pratiquer le chinois est relativement facile. De nombreuses villes à travers le monde ont des quartiers chinois, et il existe de nombreuses plateformes en ligne où les apprenants peuvent pratiquer avec des locuteurs natifs.
Le kazakh : Les opportunités de pratiquer le kazakh peuvent être plus limitées, surtout en dehors du Kazakhstan. Cependant, avec l’avènement des technologies de communication, il est possible de trouver des partenaires d’échange linguistique en ligne. De plus, voyager au Kazakhstan ou participer à des événements culturels kazakhs peut offrir des occasions précieuses de pratiquer la langue.
Conclusion
En fin de compte, déterminer si le kazakh ou le chinois est plus facile à apprendre dépend de nombreux facteurs, y compris les objectifs personnels, la motivation et les ressources disponibles. Le chinois peut sembler plus difficile au début en raison de son système d’écriture et de ses tons, mais la simplicité de sa grammaire peut compenser ces défis. Le kazakh, avec son alphabet cyrillique et sa prononciation plus accessible, peut sembler plus facile au début, mais sa grammaire complexe et ses déclinaisons représentent des défis uniques.
Pour les apprenants francophones, les deux langues offrent des opportunités uniques et enrichissantes. Que vous choisissiez d’apprendre le chinois pour ses avantages professionnels ou le kazakh pour explorer une région moins connue, l’apprentissage de l’une ou l’autre de ces langues sera une expérience précieuse et gratifiante.