Choisir une nouvelle langue à apprendre est une décision importante qui peut influencer de nombreux aspects de votre vie. Parmi les langues considérées comme les plus difficiles à maîtriser, le hongrois et le chinois se distinguent souvent. Mais laquelle est réellement la plus facile à apprendre pour un francophone ? Cet article se propose de comparer ces deux langues en termes de grammaire, de vocabulaire, de prononciation, et d’autres aspects linguistiques pour déterminer laquelle est la plus accessible.
La Grammaire
Grammaire Hongroise
La grammaire hongroise est réputée pour sa complexité. Contrairement aux langues indo-européennes, le hongrois appartient à la famille des langues finno-ougriennes, ce qui signifie qu’il possède une structure grammaticale très différente.
Cas grammaticaux : Le hongrois utilise 18 cas grammaticaux, chacun ayant une fonction spécifique. Par exemple, il y a des cas pour indiquer la direction, la position, la possession, etc. Cette multiplicité de cas peut rendre la langue très compliquée pour les francophones habitués aux trois cas principaux (nominatif, accusatif, génitif).
Conjugaison : La conjugaison des verbes en hongrois est également complexe. Elle varie en fonction de la personne, du nombre, du temps, de l’aspect, et du mode. De plus, il existe des conjugaisons spécifiques pour les verbes transitifs et intransitifs.
Postpositions : Contrairement au français, qui utilise des prépositions, le hongrois utilise des postpositions qui suivent le nom ou le pronom qu’elles modifient.
Grammaire Chinoise
La grammaire chinoise, en revanche, est souvent perçue comme plus simple par rapport à d’autres langues asiatiques, bien qu’elle présente ses propres défis.
Absence de conjugaison : En chinois, les verbes ne se conjuguent pas. Il n’y a pas de variation en fonction du temps, de la personne ou du nombre. Par exemple, le verbe « manger » reste toujours « 吃 » (chī), que ce soit au présent, passé ou futur.
Structure SVO : La structure de phrase en chinois suit généralement l’ordre Sujet-Verbe-Objet (SVO), similaire au français. Cependant, des variations existent, surtout dans les phrases complexes.
Utilisation des particules : Le chinois utilise diverses particules pour indiquer des aspects temporels, modaux ou interrogatifs. Par exemple, « 了 » (le) est une particule souvent utilisée pour indiquer l’accomplissement d’une action.
Le Vocabulaire
Vocabulaire Hongrois
Le vocabulaire hongrois peut sembler déroutant pour les francophones, car il n’a que peu en commun avec les langues indo-européennes.
Origines : Beaucoup de mots hongrois sont d’origine finno-ougrienne, ce qui les rend complètement différents du français. Par exemple, le mot pour « maison » en hongrois est « ház », totalement distinct du français « maison ».
Emprunts : Malgré tout, le hongrois a emprunté des mots à d’autres langues européennes, notamment le latin, l’allemand et le turc. Cela peut parfois faciliter l’apprentissage de certains termes.
Vocabulaire Chinois
Le vocabulaire chinois peut également sembler intimidant, principalement en raison des caractères chinois.
Caractères : Chaque mot chinois est représenté par un ou plusieurs caractères, chacun ayant une signification et une prononciation spécifiques. Par exemple, le mot « maison » se dit « 房子 » (fángzi), où « 房 » signifie « chambre » et « 子 » est un suffixe nominal.
Tons : La langue chinoise est tonale, ce qui signifie que la signification d’un mot peut changer en fonction de son ton. Par exemple, « mā » (mère) et « mǎ » (cheval) sont des mots complètement différents bien qu’ils soient écrits avec le même pinyin.
Composés : Beaucoup de mots chinois sont des composés de deux caractères ou plus, ce qui peut aider à comprendre de nouveaux mots une fois que vous connaissez les composants de base.
La Prononciation
Prononciation Hongroise
La prononciation hongroise peut être relativement facile pour les francophones en raison de son caractère phonétique.
Alphabet : Le hongrois utilise l’alphabet latin avec quelques accents. Chaque lettre correspond généralement à un son spécifique, ce qui rend la lecture et l’écriture plus simples.
Accents : Les accents sur les voyelles indiquent la longueur et parfois la qualité du son. Par exemple, « á » est une version longue de « a ».
Consonnes : Certaines consonnes, comme « gy » ou « ny », peuvent poser des défis pour les francophones, mais elles suivent des règles phonétiques constantes.
Prononciation Chinoise
La prononciation chinoise est l’un des aspects les plus difficiles de la langue pour les francophones.
Tons : Comme mentionné précédemment, le chinois est une langue tonale. Il y a quatre tons principaux en mandarin, et chaque ton donne un sens différent au mot.
Pinyin : Le système de romanisation pinyin est utilisé pour transcrire les sons chinois en alphabet latin. Bien qu’il facilite l’apprentissage de la prononciation, certains sons, comme « q » ou « x », peuvent être difficiles à maîtriser.
Consonnes et voyelles : Certains sons chinois n’existent pas en français, ce qui peut rendre la prononciation difficile. Par exemple, le son « ü » n’a pas d’équivalent direct en français.
La Culture et l’Immersion
Culture Hongroise
L’apprentissage du hongrois est souvent facilité par une immersion dans la culture hongroise.
Musique et films : La musique hongroise, qu’elle soit traditionnelle ou moderne, ainsi que les films et séries télévisées, peuvent être d’excellents outils d’apprentissage.
Voyages : Voyager en Hongrie et interagir avec les locuteurs natifs peut grandement améliorer vos compétences linguistiques. Les Hongrois sont généralement accueillants et prêts à aider les étrangers à apprendre leur langue.
Culture Chinoise
L’immersion dans la culture chinoise est également un excellent moyen d’améliorer votre maîtrise de la langue.
Cinéma et télévision : La Chine a une riche industrie cinématographique et télévisuelle. Regarder des films et des séries en chinois peut aider à améliorer votre compréhension auditive et votre vocabulaire.
Voyages : Voyager en Chine offre une immersion totale dans la langue et la culture. Les grandes villes comme Pékin et Shanghai sont des centres culturels où vous pouvez pratiquer le chinois au quotidien.
Ressources d’Apprentissage
Ressources pour le Hongrois
Il existe de nombreuses ressources pour apprendre le hongrois.
Manuels : Des manuels comme « Assimil Hongrois » ou « Colloquial Hungarian » sont d’excellents points de départ.
Applications : Des applications comme Duolingo et Memrise proposent des cours de hongrois pour les débutants.
Sites Web : Des sites comme HungarianPod101 offrent des leçons de hongrois en ligne avec des explications détaillées.
Ressources pour le Chinois
Les ressources pour apprendre le chinois sont également abondantes.
Manuels : Des livres comme « Integrated Chinese » ou « New Practical Chinese Reader » sont très populaires.
Applications : Des applications comme HelloChinese, Pleco, et Skritter sont spécialement conçues pour l’apprentissage du chinois.
Sites Web : Des sites comme ChineseClass101 et Yoyo Chinese offrent des leçons et des vidéos pour tous les niveaux.
Conclusion
En conclusion, déterminer si le hongrois ou le chinois est plus facile à apprendre dépend largement de vos préférences personnelles et de vos objectifs d’apprentissage. La grammaire hongroise est très complexe, mais sa prononciation est plus accessible pour les francophones. Le chinois, bien que tonale et utilisant des caractères, a une grammaire relativement simple. Les ressources d’apprentissage sont abondantes pour les deux langues, et l’immersion culturelle peut grandement faciliter le processus. Finalement, le choix entre le hongrois et le chinois devrait être basé sur votre intérêt pour la culture, votre motivation personnelle, et les opportunités d’utilisation de la langue dans votre vie quotidienne.