Introduction
Lorsqu’il s’agit d’apprendre une nouvelle langue, le choix peut souvent sembler accablant. Le suédois et le chinois sont deux langues qui suscitent beaucoup d’intérêt pour différentes raisons. Le suédois est une langue germanique parlée principalement en Suède, tandis que le chinois, en particulier le mandarin, est la langue la plus parlée au monde. Mais laquelle de ces deux langues est la plus facile à apprendre ? Cet article va explorer divers aspects de l’apprentissage de ces langues pour vous aider à décider laquelle pourrait être la plus accessible pour vous.
Les bases de la langue
Suédois :
Le suédois appartient à la famille des langues germaniques, ce qui le rend relativement proche de l’anglais et de l’allemand. Cela signifie que les anglophones peuvent trouver certaines similitudes dans le vocabulaire et la structure grammaticale, facilitant ainsi l’apprentissage.
Chinois :
Le chinois, en revanche, appartient à la famille des langues sino-tibétaines. Le mandarin est la forme standardisée du chinois et utilise des caractères logographiques, ce qui signifie que chaque caractère représente un mot ou une idée. Cette différence fondamentale peut rendre l’apprentissage du chinois plus complexe pour les anglophones.
Prononciation et phonétique
Suédois :
La prononciation suédoise peut être un défi pour certains, mais elle est généralement plus accessible que celle du chinois. Le suédois utilise l’alphabet latin avec quelques caractères supplémentaires comme å, ä et ö. La langue a également un accent tonique, mais il n’est pas aussi déterminant que dans le chinois.
Chinois :
La prononciation en chinois est notoirement difficile pour les débutants. Le mandarin utilise quatre tons différents, et chaque ton change la signification d’un mot. Par exemple, le mot « ma » peut signifier « mère », « chanvre », « cheval » ou « gronder » selon le ton utilisé. Cette complexité tonale demande beaucoup de pratique et d’écoute attentive.
Grammaire
Suédois :
La grammaire suédoise est relativement simple par rapport à d’autres langues européennes. Il n’y a pas de déclinaisons de cas comme en allemand ou en russe, et les conjugaisons verbales sont moins complexes. Par exemple, le verbe « être » (vara) reste « är » à toutes les personnes du présent : « jag är » (je suis), « du är » (tu es), « han är » (il est), etc.
Chinois :
La grammaire chinoise est également assez simple, mais elle diffère radicalement des langues indo-européennes. Il n’y a pas de conjugaison verbale, de déclinaison de cas, ou même de pluriel. Par exemple, le verbe « manger » (吃, chī) reste le même quelle que soit la personne ou le temps : « wo chi » (je mange), « ni chi » (tu manges), « ta chi » (il/elle mange). Cependant, la syntaxe et l’ordre des mots sont essentiels pour la clarté et la compréhension.
Vocabulaire
Suédois :
Le vocabulaire suédois contient de nombreux mots d’origine germanique, ce qui peut être un avantage pour les anglophones. De plus, la Suède étant un pays très influencé par la culture populaire anglo-saxonne, de nombreux mots anglais ont été intégrés dans le suédois moderne.
Chinois :
Le vocabulaire chinois peut sembler totalement étranger aux anglophones. Chaque mot est représenté par un caractère unique, et il n’y a pas de correspondance phonétique directe avec les langues indo-européennes. Apprendre à lire et à écrire en chinois nécessite la mémorisation de milliers de caractères différents, ce qui peut être un obstacle majeur pour les débutants.
Écriture
Suédois :
L’écriture suédoise utilise l’alphabet latin, avec quelques lettres supplémentaires comme mentionné précédemment. Pour quelqu’un qui est déjà familiarisé avec l’alphabet latin, l’apprentissage de l’écriture suédoise est relativement simple.
Chinois :
L’écriture chinoise est l’un des aspects les plus complexes de la langue. Les caractères chinois sont logographiques, ce qui signifie qu’ils représentent des mots ou des morphemes plutôt que des sons individuels. Il existe des milliers de caractères, et chacun doit être mémorisé individuellement. De plus, les caractères sont souvent composés de plusieurs traits, et leur écriture correcte nécessite une certaine habileté et pratique.
Ressources d’apprentissage
Suédois :
Il existe de nombreuses ressources disponibles pour apprendre le suédois, notamment des applications, des livres, des cours en ligne et des vidéos. Des plateformes comme Duolingo, Babbel et Rosetta Stone offrent des cours de suédois interactifs. De plus, la Suède étant un pays très anglophone, il est facile de trouver des ressources en anglais pour apprendre le suédois.
Chinois :
Les ressources pour apprendre le chinois sont également abondantes. Des applications comme HelloChinese, Pleco et Skritter sont spécifiquement conçues pour les apprenants de chinois. De plus, il existe de nombreux cours en ligne, livres et vidéos disponibles. Cependant, en raison de la complexité de la langue, il peut être utile de suivre des cours avec un professeur natif pour une meilleure compréhension.
Immersion linguistique
Suédois :
La Suède est un pays où la majorité de la population parle couramment anglais. Cela peut être un avantage et un inconvénient pour les apprenants. D’une part, il est facile de se débrouiller en anglais, mais d’autre part, cela peut rendre l’immersion linguistique plus difficile car les locaux peuvent être tentés de parler anglais avec vous.
Chinois :
La Chine est un pays où l’anglais n’est pas aussi couramment parlé, surtout en dehors des grandes villes. Cela peut créer une opportunité d’immersion totale, ce qui est souvent bénéfique pour l’apprentissage rapide d’une langue. Cependant, cela peut également être un défi pour ceux qui ne connaissent pas du tout le chinois.
Culture et motivation
Suédois :
La culture suédoise est souvent perçue comme ouverte, égalitaire et innovante. De plus, la Suède est connue pour ses contributions à la musique, au design et à la technologie. Cette culture dynamique peut être une source de motivation pour les apprenants.
Chinois :
La culture chinoise est riche et ancienne, avec des traditions qui remontent à des milliers d’années. La Chine est également une puissance économique mondiale, ce qui peut être une motivation pour apprendre le chinois, que ce soit pour des raisons professionnelles ou personnelles.
Temps d’apprentissage
Suédois :
Selon le Foreign Service Institute (FSI) des États-Unis, il faut environ 600 à 750 heures pour atteindre un niveau de compétence professionnelle en suédois. Cela en fait une langue de « catégorie I », ce qui signifie qu’elle est relativement facile à apprendre pour les anglophones.
Chinois :
Le chinois, en revanche, est classé comme une langue de « catégorie IV » par le FSI, nécessitant environ 2200 heures pour atteindre un niveau de compétence professionnelle. Cela reflète la complexité de la langue en termes de prononciation, de grammaire, de vocabulaire et d’écriture.
Conclusion
En fin de compte, la facilité d’apprentissage d’une langue dépend de nombreux facteurs, y compris votre langue maternelle, votre expérience précédente avec d’autres langues, et votre motivation personnelle. Le suédois peut être plus accessible pour les anglophones en raison de ses similitudes grammaticales et lexicales avec l’anglais. Le chinois, bien que plus complexe, offre une expérience d’apprentissage unique et l’opportunité de se connecter avec une culture et une économie en pleine croissance.
Que vous choisissiez d’apprendre le suédois ou le chinois, l’important est de rester motivé et de pratiquer régulièrement. Avec le bon état d’esprit et les bonnes ressources, vous pouvez maîtriser n’importe quelle langue. Bonne chance dans votre voyage linguistique !